ARTHUR VILLENEUVE
1910 - 1990
Selon Jérémie Giles
Arthur Villeneuve, le peintre-barbier de Chicoutimi, au Québec, avait une vision très personnelle du monde qui l’entourait. Les événements religieux, politiques et sociaux de son milieu lui offraient tous les sujets dont son imagination fertile avait besoin. Il est sans contredit l’artiste le plus singulier et le plus pittoresque que le Québec ait connu.
Villeneuve eut son heure de gloire en 1972, lorsque le Musée des beaux-arts de Montréal, puis, le Musée national des beaux-arts du Québec lui consacrèrent une importante exposition rétrospective. Par la suite, Doris Shadbolt, considérant qu’il s’agissait là d’un événement susceptible d’intéresser de nombreux Canadiens, décida de présenter à son tour la même exposition à la Vancouver Art Gallery, au mois de septembre de la même année.
Ce peintre naïf s’est distingué en peignant les murs et plafonds de sa petite maison modeste. Trois ans à peine après qu’il eut débuté ce projet pour le moins inusité, il baptisa sa maison Musée de l’artiste et l’ouvrit au public en 1959. Après son décès, cette même maison fut soulevée de sa fondation, transportée et aménagée à l’intérieur d’un hangar d’une usine de Chicoutimi. C’est là que le grand public peut visiter ce qui est devenu un objet muséologique. Notons que la compagnie Alcan Aluminum a constitué une bourse de maîtrise en arts, appelée la Bourse Arthur- Villeneuve.
La simplicité avec laquelle Villeneuve nous raconte l’histoire de son pays, voire même l’histoire du monde, ne nous laisse pas indifférent. Cette forme d’art doit aussi trouver sa juste place dans l’histoire de l’art canadien.
JÉRÉMIE GILES