LILIAS TORRANCE NEWTON
1896 – 1980
Selon Jérémie Giles
Lilias Torrance Newton était une peintre portraitiste accomplie. Élève de William Brymner (1855-1925), elle n’avait que 16 ans lorsqu’elle entreprit la démarche artistique qui lui a valu de très nombreux honneurs tout au long de sa carrière.
En 1920, elle est cofondatrice du Groupe de Beaver Hall à Montréal. Peu après, elle poursuit des études à Paris où elle reçoit, en 1923, une mention d’honneur pour un portrait qu’elle a proposé au Salon de Paris. Par la suite, Newton présente de nombreuses expositions, tant au pays qu’à l’étranger. En 1957, on lui commande des portraits de la reine Elizabeth et du prince Philip: c’est une première dans le monde des artistes canadiens. Notons aussi que la Galerie nationale du Canada s’est portée acquéreur de plusieurs de ses œuvres.
Ici, elle est représentée avec son autoportrait réalisé en 1929, l’année de la crise qui déclencha la Grande Dépression et les malheurs personnels qui s’ensuivirent. C’est grâce à son talent de portraitiste qu’elle a pu surmonter l’épreuve d’un divorce et subvenir à ses besoins et à ceux de son fils.
Aujourd’hui nous sommes en mesure d’apprécier à quel point la contribution de cette artiste a enrichi notre patrimoine artistique. Les portraits de Newton témoignent de son talent à rendre fidèlement sur la toile, non seulement l’aspect extérieur de ses sujets, mais aussi l’expression de leur âme.
JÉRÉMIE GILES