JEAN-PAUL RIOPELLE
1923 - 2002
Selon Jérémie Giles
Ce regard de Jean-Paul Riopelle a été capté à partir de la photographie signée ‘Laszlo’, parue dans le catalogue de l’exposition Les Riopelle de Riopelle, en 1998. C’est le regard d’une fin de carrière. Un peu comme celui qui voit s’envoler les dernières oies blanches, sachant qu’il ne sera pas au rendez-vous lorsqu’elles reviendront.
L’œuvre de ce géant est à son image : colossale! Aucun autre peintre canadien ne pourrait honnêtement se mesurer à lui sur le plan de la reconnaissance internationale. Ce sont ses tableaux des années 50 qui ont reçu le plus d’attention.
Il semble que Riopelle ait appris à maîtriser et à diriger les jeux du hasard. Une sorte de loi du chaos de la composition. Il peignait avec fermeté, en compressant la couleur pour mieux la
libérer, comme s’il dégageait la matière en y laissant pénétrer la lumière.
L’œuvre de Riopelle a été abondamment commentée, mais si nous devions choisir un seul mot pour la définir, nous dirions : magistrale!
JÉRÉMIE GILES