EDWIN HOLGATE
1892 – 1977
SELON JÉRÉMIE GILES
Edwin Holgate est un peintre qui a bénéficié de plusieurs influences, notamment celles de Maurice Cullen (1866-1934), de William Brymner (1855-1925), et surtout, celle du peintre et pédagogue russe Adolph Milman.
Professeur à l’École des beaux-arts de Montréal, il était respecté de tous. Parmi ses élèves, on comptait entre autres: Jean-Paul Lemieux (1904-1990), Stanley Cosgrove (1911-2002) et Paul-Émile Borduas (1906-1960). Parfaitement bilingue, Holgate s’intégrait facilement au milieu artistique francophone de Montréal. En 1930, Holgate fut invité à se joindre au Groupe des Sept. Contrairement aux autres membres du groupe, il était avant tout un peintre portraitiste et partageait à cet égard la démarche de Frederick Varley (1881-1969).
Le paysage se résumait souvent à un décor qui encadrait ses personnages. Il était à l’époque un des rares Canadiens à peindre le nu.
Ici, le peintre a intégré le nu au paysage, comme il en avait souvent l’habitude.
De l’avis de plusieurs, le plus réussi des portraits qu’il a peints est celui de la jeune Ludovine portant encore le deuil de sa mère récemment décédée. Ce magnifique portrait fut réalisé vers 1930 à Natasquan, village de la basse Côte-Nord du Québec (notamment le pays du célèbre poète Gilles Vigneault).
Holgate, une figure attachante de la peinture canadienne.
JÉRÉMIE GILES