NAPOLÉON BOURASSA
1827-1916
SELON JÉRÉMIE GILES
Écrire sur la vie de Napoléon Bourassa pourrait ressembler à une sorte d’hagiographie,même si l’homme n’avait rien d’un saint. Il était cultivé, universel, respectueux, loyal et méticuleux. Il a abandonné des études en droit dans l’intention de devenir peintre, et c’est ce qu’il a réussi à devenir. Il était aussi sculpteur, architecte, musicien, pédagogue, littérateur et conférencier. On lui a souvent accolé le titre ‘de Père des beaux-arts au Canada français’. Il est vrai que ce titre lui revient plus qu’à toute autre personne.
C’est grâce à son acharnement auprès des instances gouvernementales que l’École des beaux-arts de Montréal est devenue une réalité. C’est lui que le gouvernement du Québec avait mandaté pour aller étudier les structures des Écoles d’arts et métiers en Europe. Il a fondé sa propre école pour les jeunes peintres et sculpteurs, et c’est ainsi qu’il a pris sous son aile le jeune Louis-Philippe Hébert (1850-1917) pendant une période de 6 ans.
Hébert, par la suite, est devenu le plus important sculpteur canadien. Notons que Bourassa fut membre fondateur de l’Académie royale du Canada en 1880, et fut invité à y occuper le poste de vice- président.
À l’arrière-plan, on aperçoit une esquisse d’une section de l’œuvre magistrale que l’artiste avait commencé à dessiner vers 1859, mais qu’il n’a jamais terminée. Cette pièce, qui mesure plus de 30 mètres carrés, illustre les grands faits de notre histoire. Apothéose de Christophe Colomb fait partie de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec.
Dans le petit parc des Ancêtres, situé à l’Acadie, au Québec, et qui était la paroisse natale de Bourassa, on trouve un médaillon en bronze à son effigie réalisé par l’artiste Jérémie Giles (1927- ). Dans les annales de l’art de chez nous, Bourassa demeure mal connu ou même inconnu; et pourtant, il fut un véritable apôtre des beaux-arts au Canada.
JÉRÉMIE GILES