MARCELLE FERRON
1924 – 2001
SELON JÉRÉMIE GILES
Artiste peintre et verrière, Marcelle Ferron est née à Louiseville au Québec. Peintre du Groupe des Automatistes, avec Paul-Émile Borduas (1906-1960), elle fut cosignataire du manifeste le Refus global.
Fidèle à sa démarche initiale qui l’avait amenée à faire éclater les formes dans toutes les directions, Ferron poussa plus loin sa recherche: ses formes devinrent graduellement plus étirées, plus courbées et surtout plus volumineuses. Ce processus de fragmentation de la couleur affirma son écriture personnelle. Elle exécutait ses compositions comme s’il s’agissait d’un jeu chromatique dont elle seule connaissait l’issue.
Cette artiste audacieuse entreprendra par la suite la difficile tâche de convertir ces œuvres aplats en vitraux, afin d’y laisser traverser la lumière. À partir de 1966, elle réalisera d’immenses vitraux pour plusieurs édifices publics au Québec. En 1985, elle conçoit et crée une verrière à Tokyo, pour un célèbre architecte du nom de Kikutake.
Ferron fut la première femme à recevoir le prix Paul-Émile-Borduas pour son engagement continu à promouvoir l’expression artistique. En 1985, elle est reçue Chevalier de l’Ordre du Québec, et Grand Officier en 2000.
Voilà une personnalité unique du monde des arts visuels : sa contribution est des plus significatives.
JÉRÉMIE GILES