MARCEL BARBEAU
1925 - 2016
Selon Jérémie Giles
Marcel Barbeau fut l’un des 15 signataires du manifeste « Le Refus global ». Ce document a été l’élément déclencheur vers une liberté d'expression artistique au Québec. Un rayon de lumière qui perça à travers « la grande noirceur ». Il existait un régime de complicité malsaine entre l'État et l'Église. Grâce au manifeste : Le Refus global, les esprits et les cœurs se sont ouverts pour les personnes qui se savaient bâillonnés comme Marcel Barbeau.
Qui mieux que l'artiste pour expliquer sa pensée créative? Alors, laissons l'auteur lui-même exprimer cette démarche. En janvier 2006, Barbeau écrivait ce qui suit : « Aux ordonnancements mathématiques des formalistes, je préfère la complexité d'une géométrie où les droites se plient, se courbent, se cassent et s'entremêlent en un perpétuel ballet de formes, de lignes et de couleurs. Mes peintures comme mes sculptures sont en constante mutation comme notre monde, comme la vie. J'y provoque des rencontres imprévues de plan, de lignes, de couleurs ou de volumes, génératrice de leur métamorphose : les plans deviennent volumes ou lignes pour habiter l'espace, puis s'abiment dans le vide. Les rouges vifs s'exaltent dans la rencontre des bleus ou des verts, ils se liquéfient au contact des orangés et des bruns. Les masses s'envolent, les volumes s'éclatent et composent des espaces de lumière qui appellent les ombres. J'aime surprendre et me surprendre moi-même, car chaque surprise révèle un peu plus la beauté du monde. Chaque regard est unique et il n'en présente jamais qu'une facette. »
Ce rebelle demeurera indiscipliné et maître d'une démarche qui a fait de lui un non-conformiste et un des plus innovateurs des arts visuels au Québec. Suite au décès de Marcel Barbeau, sa fille Manon qui est cinéaste, confie; « C'est ce qu'il voulait. C'est arrivé parce qu'on lui a mis le pinceau dans la main ».
Le projet « L'Art est un Miroir » se devait de souligner l’apport important au domaine pictural canadien de cet illustre et coloré personnage.
JÉRÉMIE GILES
Qui mieux que l'artiste pour expliquer sa pensée créative? Alors, laissons l'auteur lui-même exprimer cette démarche. En janvier 2006, Barbeau écrivait ce qui suit : « Aux ordonnancements mathématiques des formalistes, je préfère la complexité d'une géométrie où les droites se plient, se courbent, se cassent et s'entremêlent en un perpétuel ballet de formes, de lignes et de couleurs. Mes peintures comme mes sculptures sont en constante mutation comme notre monde, comme la vie. J'y provoque des rencontres imprévues de plan, de lignes, de couleurs ou de volumes, génératrice de leur métamorphose : les plans deviennent volumes ou lignes pour habiter l'espace, puis s'abiment dans le vide. Les rouges vifs s'exaltent dans la rencontre des bleus ou des verts, ils se liquéfient au contact des orangés et des bruns. Les masses s'envolent, les volumes s'éclatent et composent des espaces de lumière qui appellent les ombres. J'aime surprendre et me surprendre moi-même, car chaque surprise révèle un peu plus la beauté du monde. Chaque regard est unique et il n'en présente jamais qu'une facette. »
Ce rebelle demeurera indiscipliné et maître d'une démarche qui a fait de lui un non-conformiste et un des plus innovateurs des arts visuels au Québec. Suite au décès de Marcel Barbeau, sa fille Manon qui est cinéaste, confie; « C'est ce qu'il voulait. C'est arrivé parce qu'on lui a mis le pinceau dans la main ».
Le projet « L'Art est un Miroir » se devait de souligner l’apport important au domaine pictural canadien de cet illustre et coloré personnage.
JÉRÉMIE GILES