PAUL KANE
1810 – 1871
Selon Jérémie Giles
Paul Kane fut un peintre qui, par son œuvre, a accompli une véritable mission.
Ce jeune Irlandais, dont les parents ont immigré au Canada en 1819, était fasciné par le mode de vie des peuples autochtones du Canada. C’est dans la jeune trentaine que l’itinérant Kane décida de se consacrer entièrement à l’art que nous lui connaissons aujourd’hui. À ce propos, il disait vouloir consacrer son talent et ses connaissances à illustrer la vie des Indiens d’Amérique et le paysage dans lequel ils habitaient. «Un rêve d’enfance», disait-il.
Ce peintre prolifique nous a laissé des images qui immortalisent une époque où la caméra n’avait pas encore fait son apparition. Même si Kane a eu tendance à embellir pour la galerie, comme d’autres l’avaient fait avant lui, par exemple Samuel de Champlain (1567-1635), ou à son époque, Cornelius Krieghoff (1815-1872), Frederick Verner (1836-1928) ou encore Frances Anne Hopkins (1838-1919), il n’en demeure pas moins que c’est grâce à de telles images que nous possédons aujourd’hui des références ethnologiques et iconographiques d’une si grande importance.
Soulignons qu’à ce jour, les œuvres les plus importantes sur le marché de l’art canadien sont des tableaux signés Kane. Si les critères de valeurs mercantiles peuvent être discutables, la valeur artistique l’est moins.
Ici, on voit Kane le grand roux, devant une scène d’un campement indien, et au bas, une esquisse d’un portrait du chef Maugwudaus.
JÉRÉMIE GILES