OZIAS LEDUC
1864 – 1955
Selon Jérémie Giles
Ozias Leduc a fait son apprentissage de muraliste auprès d’Adolphe Rho (1835-1905) et de Luigi Capello (1843-1902). Ainsi, il réalisa plusieurs décorations d’églises, tant au Québec qu’ailleurs au Canada et en Nouvelle-Angleterre.
En 1920, Leduc accueille le jeune Paul-Émile Borduas (1906-1960), et lui conseille d’étudier la peinture. Borduas entre alors
à l’École des beaux-arts de Montréal où il étudie de 1921 à 1928. C’est ainsi qu’il s’initie à son tour à l’art de la murale, sous la direction d’Ozias Leduc, maître avec lequel il travaille étroitement pendant toutes ces années.
Leduc était un peintre spirituel dans le sens large du terme. Dans ses paysages, à titre d’exemple, il disait vouloir faire ressortir la présence de Dieu.
Son art reflétait sa timidité et sa discrétion, et l’ensemble de son œuvre inspire le silence. Il peignait d’une manière réfléchie et avec soin. On rapporte qu’il peignait avec de tout petits pinceaux.
Ici, une esquisse d’une scène hivernale intitulée L’Heure Mauve, peinte en 1921 (collection - Musée des beaux-arts de Montréal). Cette pièce fut présentée au 38e Salon du Printemps de ce même musée.
S’il y a une constante chez Leduc, c’est ce lien qu’il établissait entre la matérialité et la spiritualité. On serait porté à croire qu’il voyait l’acte de peindre comme une sorte de rédemption.
L’œuvre de ce peintre est variée et très importante, mais surtout, elle nous révèle qui était vraiment Leduc.
JÉRÉMIE GILES