ADRIEN HÉBERT
1890 – 1967
SELON JÉRÉMIE GILES
Fils du célèbre sculpteur Louis-Philippe Hébert, Adrien Hébert a grandement contribué à la peinture canadienne. En occupant l’avant-scène du courant qui menait à la modernité, il a sensibilisé toute une génération d’artistes qui côtoyaient la communauté artistique de Montréal dans les années 30 et 40. Hébert était membre du Pen and Pencil Club et du Art Association de Montréal. Avec Marc-Aurèle Fortin (1888-1970), il partageait assurément le titre de ‘poète des activités portuaires’.
Il faut souligner le fait qu’Hébert était borgne, mais que cela ne l’a nullement empêché de poursuivre une carrière d’artiste très active.
Contrairement à Georges Delfosse (1869-1939), qui a peint beaucoup de scènes de rues du Vieux-Montréal avec le regard d’un archiviste du patrimoine bâti, Hébert, pour sa part, a plutôt cherché à y intégrer la foule, le va-et-vient, les voitures, les affiches, bref, tout ce qui fait vibrer un milieu urbain. Notons que ses nombreuses illustrations, parues dans La Revue populaire entre 1908 et 1963, ont largement contribué à le faire connaître du grand public.
Il est représenté ici à côté d’une esquisse d’un tableau intitulé Le Port de Montréal, datant de 1924 (collection – Musée national des beaux-arts du Québec).
Pour l’ensemble de son œuvre, cet artiste mérite bien qu’on l’élève au rang des grands peintres du Canada.
JÉRÉMIE GILES