PAUL-ÉMILE BORDUAS
1906 – 1960
SELON JÉRÉMIE GILES
Le père du mouvement des Automatistes et l’architecte du manifeste le Refus global, Borduas a été celui qui a osé dénoncer tout haut les forces oppressives qui étouffaient la créativité au Québec.
Place à la magie!
Place aux mystères objectifs!
Place à l’amour!
Place aux nécessités!
Voilà ce que criait Paul-Émile Borduas pour éveiller les esprits et lancer ainsi un mouvement de libération créatrice. Borduas s’intéressait beaucoup à ce qui se faisait à New York avec les Pollock, DeKooning, Kline et Motherwell. Ainsi, il s’établit dans cette ville en 1953, pour une période de deux ans. En janvier 1954, il y tint sa première exposition, pour laquelle il reçut un très bon accueil.
Ici, on voit un Borduas qui se fait discret en s’effaçant derrière un tableau de taches noires sur fond blanc (ou l’inverse). Les œuvres constituées de ces taches ont été de la dernière série que l’artiste a réalisée avant sa mort en 1960. Le dernier tableau de cette série a probablement été Composition 69.
Penseur et homme d’avant-garde, il fut l’artiste dont la contribution demeure à ce jour la plus importante dans l’histoire de la peinture au Québec. Le Gouvernement du Québec a institué un prix prestigieux en arts plastiques : le Prix Paul-Émile- Borduas.
Jérémie Giles