ARTHUR SHILLING
1941 - 1986
Selon Jérémie Giles
En dépit de son trop court séjour parmi nous, Arthur Shilling demeure l’une des très belles figures de la peinture canadienne. Cet artiste ojibwé de la réserve de Rama, près d’Orillia en Ontario, peignait avec force des images et des scènes de la vie de son peuple, et savait rendre la pleine beauté des couleurs. Shilling avait adopté une approche spirituelle dans sa manière de traduire l’image, ce qui lui donnait un style distinctif. Autrement dit, il n’y avait aucune ressemblance entre son art et la peinture traditionnelle des Premières Nations. Sur ce dernier point, on pourrait faire le parallèle avec la peinture de Jean-Luc Hervieux (1963- ), cet Innu de Pessamit au Québec. C’est à peu près tout ce qu’ils ont en commun, à part le fait que leur peuple constitue leur principal sujet de prédilection. Ici, on voit un autoportrait de l’artiste réalisé autour de 1975 (collection - McMichael Canadian Art Collection). Cette peinture donne une assez bonne idée de l’assurance et de la justesse des coups de pinceaux de Shilling. Les œuvres que ce peintre nous a laissées sont un précieux héritage et doivent être considérées comme faisant partie des plus belles réalisations de la peinture canadienne. C’est avec raison que les Ojibwés peuvent s’enorgueillir. JÉRÉMIE GILES |