ANTOINE PLAMONDON
1802 – 1895
Selon Jérémie Giles
Antoine Plamondon fut probablement le plus important portraitiste du début du 19e siècle au Canada, suivi de près par Théophile Hamel (1817-1870). Peintre de style néo-classique, Plamondon était très recherché par la bourgeoisie de l’époque.
En 1830, il s’était déjà taillé une belle carrière et son succès se prolongea pendant 15 ans. Entre 1837 et 1839, il réalisa le magnifique chemin de croix de l’église Notre-Dame, à Montréal. Ce serait, dit-on, le premier chemin de croix peint par un artiste québécois.
Plamondon a connu des heures de gloire, mais faute de commande, il a dû se retirer prématurément sur sa ferme à Neuville, près de la ville de Québec : il n’avait que 46 ans! En 1844, il s’éleva contre les institutions gouvernementales et autres, lesquelles disait-il, négligeaient les artistes indigènes au profit de ceux qui venaient de l’étranger.
Vers 1850, Plamondon peignait de manière plus libre et sa nouvelle facture lui apportait sans doute plus d’agrément. On peut le voir ici près d’une esquisse du très beau portrait de la jeune religieuse Soeur Saint-Alphonse, réalisé en 1841.
Plamondon fut un des membres fondateurs de l’Académie royale du Canada. Son héritage témoigne de la grande richesse de son œuvre.
JÉRÉMIE GILES