Le mouvement coopératif joue un rôle essentiel dans le développement de Hauterive
Les fondateurs de Hauterive n’ont que 18 000$ pour lancer leur projet, comparativement aux 30 millions dont disposait Robert R. McCormick pour construire son usine et le premier quartier de Baie-Comeau (secteur Marquette aujourd’hui).
La formule coopérative s’impose d’elle-même. Les banques refusant de prêter, sans garantie, à des « petites gens » qui s’installent dans une ville en friche, Mgr Labrie convainc la Société des artisans canadiens-français de se mouiller. Mais cette dernière ne prête qu’à des coopératives. Une coopérative d’habitation est donc créée ainsi qu’une Coopérative d’électricité et une Caisse populaire. Le mouvement coopératif s’intègre ainsi au développement de la nouvelle ville.
La formule coopérative s’impose d’elle-même. Les banques refusant de prêter, sans garantie, à des « petites gens » qui s’installent dans une ville en friche, Mgr Labrie convainc la Société des artisans canadiens-français de se mouiller. Mais cette dernière ne prête qu’à des coopératives. Une coopérative d’habitation est donc créée ainsi qu’une Coopérative d’électricité et une Caisse populaire. Le mouvement coopératif s’intègre ainsi au développement de la nouvelle ville.
Les pionniers de la première heure se retrouvent souvent au cœur de chaque coop. Le premier curé de Hauterive, l’abbé Charles-Omer Rouleau que Mgr Labrie a recruté, est très impliqué. Excellent organisateur doublé d’un talent d’orateur, son expertise en matière de coopérative est providentielle. Il a contribué à la formation d’une quarantaine de Caisses populaires au Québec avant de participer à celle de Hauterive (aujourd’hui Manic-Outardes).
Après d’humbles débuts sur le comptoir de la Plomberie Godin, la Caisse de Hauterive occupera durant plusieurs années l’édifice du 903 et 907 de la rue de Puyjalon où vous êtes en ce moment.
Mon père m'a raconté que la banque ne prêtait pas d'argent pour les aider à se bâtir, compte tenu de leur précarité ; les petites gens comme on les appelait ne pouvaient accéder au crédit. C'est pourquoi l'ouverture de la Caisse populaire a été aussi marquante pour le développement social et économique d'Hauterive. De plus ces gens avaient droit de parole et de vote dans les assemblées de la Caisse, ce qu'ils n'avaient ni à l'Église, ni au travail … Mon père ne manquait pas de s'y affirmer. Ça m'a fait réaliser la fierté que ces gens pouvaient ressentir, eux qui n'avaient pas eu droit à l'éducation scolaire. Bâtisseurs d'avenir. Témoignage de Maryse Gagnon
À l’assemblée générale de 1975 de la Caisse, il est décidé de consacrer 50% des trop perçus à des projets sociaux. La première garderie de la région voit ainsi le jour (CPE Au Carré de sable) de même que la Cité des Bâtisseurs pour le logement abordable et l’Association pour la Protection des Intérêts des Consommateurs (APIC Côte-Nord). En 2010, la Résidence Raymond D’Auteuil destinée aux retraités à faibles revenus est créée. Elle porte le nom du directeur de la caisse qui a beaucoup fait pour l’évolution sociale de la région durant de nombreuses années.