ALEXANDER YOUNG JACKSON
1882 – 1974
SELON JÉRÉMIE GILES
Membre fondateur du Groupe des Sept, Alexander Young Jackson avait une vision moins restrictive du mouvement et souhaitait l’élargissement du groupe. Peintre spontané, il peignait comme il respirait, pratiquement sans effort. Il était sans prétention et se tenait loin de ceux qui cherchaient à intellectualiser l’acte de peindre. Ce qu’il voyait, c’est ce qu’il peignait: rien de plus. On pourrait croire qu’il aurait éventuellement traité le paysage d’une manière plus abstraite, car certaines de ses œuvres laissent présager cette orientation.
Jackson affectionnait la belle région de Charlevoix, au Québec, et particulièrement Baie-Saint-Paul. On pourrait dire que la popularité de cette région, pour les peintres venant de tous les coins du pays, a une longue histoire. En effet, dès 1924, Baie-Saint-Paul était un lieu de rendez-vous pour les peintres. Ainsi, autour de Clarence Gagnon (1881-1942), Jackson, Edwin Holgate (1892-1977) et bien d’autres se regroupaient pour parler peinture, mais surtout pour peindre. Jackson travaillait rarement à l’intérieur ; été comme hiver, il peignait sur le vif.
Il y a des individus qui, sans tambour ni trompette, laissent leur marque longtemps après leur départ. Jackson est un de ceux-là. Jamais très souriant, il n’en était pas moins affable et attachant. On se souvient de lui comme ayant été l’un des premiers artistes de guerre canadiens.
JÉRÉMIE GILES