LOUISE GADBOIS
1896 – 1985
SELON JÉRÉMIE GILES
Louise Gadbois était peintre portraitiste. Elle reflète cette période de transition entre la peinture traditionnelle et la modernité qui s’installait au Québec à la fin des années 30. Ainsi, à travers toute cette turbulence qui a vu naître les manifestes le Refus global et Prisme d’Yeux, elle cherchait un langage universel qui lui permettrait de révéler l’âme du sujet plutôt que de simplement en reproduire l’aspect extérieur avec une ressemblance parfaite.
Dans une démarche parallèle, on retrouve les noms de Prudence Heward (1898-1947), Lilias Torrance Newton (1896-1980) et Jori Smith (1907- ). Chez les hommes peintres portraitistes, mentionnons: Edwin Holgate (1892-1977), qui a enseigné à Gadbois, et John Lyman (1886-1967).
Ici sur le chevalet, on aperçoit le début du portrait La réfugiée, 1941 (collection - Musée national des Beaux-Arts du Québec). On peut lire l’état d’âme de cette femme immigrée, un peu triste et songeuse devant l’inconnu qu’offre cette nouvelle terre d’accueil. Il faut voir l’œuvre originale ou une copie fidèle pour en apprécier pleinement la profondeur.
Les traits physionomiques de Gadbois ont été inspirés du portrait réalisé par Jori Smith (1907- ) et intitulé Le Portrait de Madame G. 1931 (collection - Musée de Joliette).
JÉRÉMIE GILES