WILLIAM KURELEK
1927 – 1977
Selon Jérémie Giles
Fils d’immigrant ukrainien, William Kurelek est né près d’Edmonton, mais a grandi à Stonewall, près de Winnipeg au Manitoba.
Dès son très jeune âge, il dessinait et peignait des scènes de mœurs : des soirées, des noces et tout ce qui touchait le quotidien autour de la ferme.
Personnage très religieux, Kurelek se rendit même en Terre Sainte pour étudier certains passages de l’Évangile, afin d’en peindre des scènes qui pourraient, pensait-il, servir éventuellement aux missionnaires. À toutes fins pratiques, il était peintre autodidacte même s’il avait reçu une certaine formation.
Sa peinture était naïve, mais toujours remplie de détails réalistes où l’on pouvait deviner un certain symbolisme, voire même un message moraliste. On le comparait souvent au célèbre peintre hollandais Pieter Brueghel.
Kurelek aimait bien parler de son pays. C’est pourquoi il a parcouru le Canada, de Terre-Neuve à la Colombie-Britannique, pour y peindre les images les plus pittoresques. Quelque cent ans plus tôt, le peintre prolifique Thomas Mower Martin (1838-1934) aurait fait le même périple et en aurait rapporté plus de 75 tableaux.
Nous voyons ici l’artiste tenant une scène qu’il a peinte en 1963, alors qu’il visitait les terres de son enfance. Il vivait dans sa petite ‘coccinelle’ et y peignait. Lorsque la nuit tombait, il disait que la lumière intérieure de l’auto lui permettait de terminer ses tableaux.
Parmi les belles personnalités du monde des arts au Canada, Kurelek demeure l’une des plus singulières.
JÉRÉMIE GILES