ALFRED PELLAN
1906 – 1988
Selon Jérémie Giles
Si on a donné à Jean Dallaire (1916-1965) le titre de ‘Peintre de l’imaginaire’, on pourrait accoler le titre de ‘Peintre de l’inimaginable’ à Alfred Pellan.
En effet, ce virtuose des formes et de la couleur allait bien souvent au-delà de l’imaginaire pour construire ses œuvres. Tout lui était permis puisqu’aucune école de peinture ne lui était interdite. En 1943, Jacques de Tonnancour (1917- ) disait que Pellan avait reçu mille influences et qu’il s’était servi de toutes pour produire du Pellan.
Il avait une vision de l’art bien différente de son contemporain Paul-Émile Borduas (1906-1960). Ainsi, six mois avant que les automatistes ne fassent paraître le manifeste le Refus global, Pellan s’est joint à un groupe d’artistes pour rédiger et publier le manifeste Prisme d’Yeux. Un extrait d’un passage de ce document donne une assez bonne idée de l’importance du fossé qui séparait ces deux écoles de pensée.
“Prisme d’Yeux s’ouvre à toute peinture d’inspiration et d’expression traditionnelles. Nous pensons à la peinture qui n’obéit qu’à ses plus profonds besoins spirituels et ce, à l’intérieur des limites matérielles de la plastique picturale”.
Le fond de scène qu’on peut voir ici n’est pas tiré d’une œuvre de Pellan; c’est plutôt une fantaisie qui aurait pu être la sienne.
Pellan demeure l’une des plus importantes figures de la peinture canadienne. Une belle fin de carrière pour cet artiste, puisqu’en 1984, (et cela sans ironie), il reçoit le Prix Paul-Émile Borduas.
JÉRÉMIE GILES
En effet, ce virtuose des formes et de la couleur allait bien souvent au-delà de l’imaginaire pour construire ses œuvres. Tout lui était permis puisqu’aucune école de peinture ne lui était interdite. En 1943, Jacques de Tonnancour (1917- ) disait que Pellan avait reçu mille influences et qu’il s’était servi de toutes pour produire du Pellan.
Il avait une vision de l’art bien différente de son contemporain Paul-Émile Borduas (1906-1960). Ainsi, six mois avant que les automatistes ne fassent paraître le manifeste le Refus global, Pellan s’est joint à un groupe d’artistes pour rédiger et publier le manifeste Prisme d’Yeux. Un extrait d’un passage de ce document donne une assez bonne idée de l’importance du fossé qui séparait ces deux écoles de pensée.
“Prisme d’Yeux s’ouvre à toute peinture d’inspiration et d’expression traditionnelles. Nous pensons à la peinture qui n’obéit qu’à ses plus profonds besoins spirituels et ce, à l’intérieur des limites matérielles de la plastique picturale”.
Le fond de scène qu’on peut voir ici n’est pas tiré d’une œuvre de Pellan; c’est plutôt une fantaisie qui aurait pu être la sienne.
Pellan demeure l’une des plus importantes figures de la peinture canadienne. Une belle fin de carrière pour cet artiste, puisqu’en 1984, (et cela sans ironie), il reçoit le Prix Paul-Émile Borduas.
JÉRÉMIE GILES