FORMATION DES ENSEIGNANTES:
UNE PRIORITÉ POUR MGR LABRIE
UNE PRIORITÉ POUR MGR LABRIE
FORMATION DES ENSEIGNANTES: UNE PRIORITÉ POUR MGR LABRIE
Les écoles Normales de Havre-Saint-Pierre (1939),
de Baie-Comeau (1949) et finalement de Hauterive (1958),
que Mgr Labrie a réussi à mettre sur pied, permettent aux
jeunes filles de la région d'obtenir un diplôme d'enseignante.
Les Révérendes Sœurs de la Charité à Havre-Saint-Pierre et
Mère Marie de Bethléem des Sœurs de Sainte-Croix à
Baie-Comeau et Hauterive seront d'un grand secours
dans la réussite de ces projets.
À Hauterive la formation est dispensée à l'Évêché
dans un premier temps(1958). Puis à partir de 1961, c'est à
l'École normale Monseigneur-Labrie, un édifice tout neuf, que
les étudiantes poursuivent leurs études. Une aile complète
est destinée à l'hébergement des religieuses et de plus
d'une centaine de pensionnaires.
Le cours classique est offert aux étudiantes
en plus de la formation d'enseignante, une première
dans la région. Il est désormais possible aux filles de la Côte-Nord
de poursuivre des études supérieures dans leur propre région.
Mgr Labrie sera le premier directeur de l'école Normale
Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre qu'il fit ouvrir en 1939.
Il était alors en poste au Havre à titre de Vicaire Apostolique
avant de devenir le premier évêque du nouveau diocèse
du Golfe Saint-Laurent qui sera constitué en 1945
à Baie-Comeau.
Résistance de la population dans la Manicouagan
"Le premier obstacle vint de la part de la population. On avait une école dont on était satisfait. Les jeunes filles qui en sortaient, après y avoir complété le cours ordinaire, pouvaient trouver facilement de l'ouvrage dans les bureaux de la compagnie Québec North Shore, bientôt à la British Aluminium ou en d’autres entreprises, en attendant de se marier. Qu’avait-on besoin de plus? La seule ambition des parents et des jeunes filles en général était ce salaire facile.
À une culture supérieure on ne pensait même pas. Mgr Labrie invita les parents et tous les intéressés à une conférence à la salle paroissiale.
Le grand mal c’est que bon nombre de nos gens ne connaissaient rien de notre système d’éducation, qu’ils jugeaient inférieur. Pour eux le nec plus ultra de l’éducation était la connaissance de l’anglais. Le conférencier ( N.D.L.R. Mgr Labrie) leur expliqua longuement notre système, insista sur sa valeur culturelle, cita des exemples et rappela aux parents que notre région en était rendue au point où elle devait penser non seulement à gagner de l’argent, mais à s’élever au niveau culturel des autres régions du pays. Nous devions y mettre de la fierté. L’école normale nous permettait déjà de commencer ce nivèlement en attendant que le cours classique, pour les filles comme pour les garçons vienne mettre le complément."
Mgr Labrie, Chroniques du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956)
Les écoles Normales de Havre-Saint-Pierre(1939), de Baie-Comeau (1949) et finalement de Hauterive (1958), que Mgr Labrie réussi à mettre sur pied, permettent aux jeunes filles de la région d'obtenir un diplôme d'enseignante. Les Révérendes Sœurs de la Charité à Havre-Saint-Pierre et Mère Marie de Bethléem des Sœurs de Sainte-Croix à Baie-Comeau et Hauterive seront d'un grand secours dans la réussite de ces projets.
À Hauterive la formation est dispensée à l'Évêché dans un premier temps(1958). Puis à partir de 1961, c'est à l'École normale Monseigneur-Labrie, un édifice tout neuf, que les étudiantes poursuivent leurs études. Une aile complète est destinée à l'hébergement des religieuses et de plus d'une centaine de pensionnaires.
Le cours classique est offert aux étudiantes en plus de la formation d'enseignante, une première dans la région. Il est désormais possible aux filles de la Côte-Nord de poursuivre des études supérieures dans leur propre région.
Mgr Labrie sera le premier directeur de l'école Normale Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre qu'il fit ouvrir en 1939. Il était alors en poste au Havre à titre de Vicaire Apostolique (évêque) avant de devenir le premier évêque du nouveau diocèse du Golfe Saint-Laurent qui sera constitué en 1945 à Baie-Comeau.
Résistance de la population dans la Manicouagan
"Le premier obstacle vint de la part de la population. On avait une école dont on était satisfait. Les jeunes filles qui en sortaient, après y avoir complété le cours ordinaire, pouvaient trouver facilement de l'ouvrage dans les bureaux de la compagnie Quebec North Shore, bientôt à la British aluminium ou en d'autres entreprises, en attendant de se marier. Qu'avait-on besoin de plus ? La seule ambition des parents et des jeunes filles en général était ce salaire facile.
À une culture supérieure on ne pensait même pas. Mgr Labrie invita les parents et tous les intéressés à une conférence à la salle paroissiale.
Le grand mal c'est que bon nombre de nos gens ne connaissaient rien de notre système d'éducation, qu'ils jugeaient inférieur. Pour eux le nec plus ultra de l'éducaiton était la connaissance de l'anglais. Le conférencier (N.D.L.R. Mgr Labrie) leur expliqua longuement notre système, insista sur sa valeur culturelle, cita des exemples et rappela aux parents que notre région en était rendue au point où elle devait penser non seulemt à gagner de l'argent, mais à s'élever au niveau culturel des autres régions du pays. Nous devions y mettre de la fierté. L'école normale nous permettrait déjà de commencer ce nivellement en attendant que le cours classique, pour les filles comme pour les garçons vienne mettre le complément."
Mgr Labrie, Chroniques du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956)