FRANCES ANNE HOPKINS
1838 – 1919
SELON JÉRÉMIE GILES
L’ensemble de l’œuvre de Frances Anne Hopkins est constitué d’images inédites et authentiques témoignant d’une période importante de la grande aventure canadienne. Bien qu’elle soit malheureusement peu connue chez nous, ses œuvres ont néanmoins été répandues à travers le monde.
Originaire d’Angleterre, Frances Anne Beecher était issue d’une famille d’artistes célèbres de Grande-Bretagne. À 20 ans, elle épousa Edward Hopkins, secrétaire du surintendant général de la compagnie de la Baie d’Hudson. Ayant élu résidence à Lachine, près de Montréal, Hopkins était témoin des allées et venues de ces grands canots qui faisaient la navette entre Montréal et les postes de traite des Grands Lacs. Souvent, elle accompagnait son mari lors de ces expéditions. Elle esquissait et peignait de petites aquarelles qu’elle reproduisait à l’huile sur grands formats, une fois de retour chez elle. Hopkins fut sans doute la première femme artiste à pénétrer ce vaste territoire.
Robert Stacey, historien en art, disait qu’elle était “a painter who captured something fundamental to a place, a people, and a way of life that nobody had looked at so closely or so lovingly before.” Il ajoutait: “Her works need to be rescued from the dusty vaults of historical illustration, archival documentation, and socio-logical inquest and restored to their proper place: the repository of the living imagination.”
La scène ci-jointe est intitulée Canoe in the Fog, Lake Superior, 1869 (collection - Glenbow). Cette peinture a été la première des 13 toiles acceptées par l’Académie royale de Londres.
Hopkins a aussi exposé 16 de ses œuvres au Art Association of Montreal, en 1879. Souhaitons que le présent hommage puisse éveiller un intérêt pour l’œuvre remarquable de cette artiste qu’était Frances Anne Hopkins, que plusieurs connaissaient sous le nom de madame Edward Hopkins.
JÉRÉMIE GILES