STANLEY COSGROVE
1911 – 2002
SELON JÉRÉMIE GILES
Stanley Cosgrove fut d’abord un professeur d’art. La discorde qui envahissait le milieu des arts visuels au Québec, dans les années 50 et 60, coulait sur lui comme l’eau sur le dos d’un canard.
Il avait confiance en lui et prenait les moyens pour se concentrer sur sa démarche personnelle. En 1958, il quitta l’enseignement pour se consacrer à la peinture. Cosgrove réussissait par son style à communiquer un état d’âme et ne sentait aucunement le besoin d’intellectualiser son œuvre. Il s’interrogeait sur les propos de ceux qui préconisaient que l’art devait progresser au rythme de la société matérielle et scientifique.
Il disait: “Je ne crois pas au progrès en art, le progrès n’étant concevable qu’en matière scientifique et technique. L’art ne fait que se renouveler.”
Ses scènes d’hiver, en particulier, sont d’une facture feutrée et grisâtre. Cependant, ce que l’on retient le plus de son œuvre, ce sont ses forêts et ses scènes à l’orée des bois. Cet artiste est demeuré lui-même jusqu’à la fin et l’art qu’il nous a laissé en constitue la meilleure preuve.
JÉRÉMIE GILES