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Le Grand Rappel

LE GRAND RAPPEL
​de 
​​NAPOLÉON-ALEXANDRE LABRIE

LE GRAND RAPPEL ​​de ​​NAPOLÉON-​ALEXANDRE LABRIE

Mgr Napoléon-Alexandre Labrie

MGR NAPOLÉON-ALEXANDRE LABRIE 1893-1973

LA PLACE MGR-LABRIE A ÉTÉ INAUGURÉE LE 17 SEPTEMBRE 2002 SUR LA RUE CONAN DE BAIE-COMEAU, AFIN DE RAPPELER LE RÔLE DE PIONNIER, DE VISIONNAIRE ET DE PENSEUR QUE NAPOLÉON-ALEXANDRE LABRIE A JOUÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT ​​DE LA CÔTE-NORD ​​ET DE LA MANICOUAGAN.

LA PLACE MGR-LABRIE A ÉTÉ INAUGURÉE LE 17 SEPTEMBRE 2022 SUR LA RUE CONAN DE BAIE-COMEAU, AFIN DE RAPPELER LE RÔLE DE PIONNIER, DE VISIONNAIRE ET DE PENSEUR QUE NAPOLÉON-ALEXANDRE LABRIE A JOUÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA CÔTE-NORD ​ET ​DE LA MANICOUAGAN. 

Vidéo réalisée par Sébastien Langlois
Photos de l'inauguration
​Biographie de Mgr Labrie​

Notre projet de mémoire
​se décline en plusieurs volets

Notre projet de mémoire ​de Mgr Labrie se décline ​en plusieurs volets

Sur le présent site du Grand Rappel, nous mettons en lumière 
le rôle que Mgr Labrie a joué pour transformer la région
Manicouagan en véritable pôle social et éducatif. 

Le ​site évolue avec l'ajout progressif de photos souvenirs, de
films ​et de documents inédits provenant des familles pionnières et
des ​institutions partenaires.​ Contactez-nous si vous ​possédez ​de tels
documents, nous pourrons ​les partager sur le site avec votre accord. 

legrandrappel@gmail.com
​
​Un 2e site web ​créé par Jean-Pierre Deshaies,
associé-eudiste, présente ​l'ensemble du parcours de Mgr Labrie 
à titre de membre de la congrégation des Eudistes, avec des 
 archives écrites, ​iconographiques ​et audio-visuelles. 

www.napoleonalexandrelabrie.org
Sur le présent site du Grand-Rappel, nous mettons en lumière le rôle que Mgr Labrie a joué pour transformer la région Manicouagan en véritable pôle social et éducatif.

Le site évolue avec l'ajout progressif de photos souvenirs, de films et de documents inédits provenant des familles pionnières et des institutions partenaires.

​Contactez-nous si vous possédez de tels documents, nous pourrons les partager sur le site avec votre accord.
legrandrappel@gmail.com

​Un 2e site web créé par Jean-Pierre Deshaies, associé-eudiste, présente l'ensemble du parcours de Mgr Labrie à titre de membre de la congrégation des Eudistes, avec des archives écrites, vidéos et photographiques. 

​​napoleonalexandrelabrie.org​

Voici quelques liens rapides sur la page

un film historique
Le buste en bronze
Le collège classique
pionnier + visionnaire
La Lettre sur la forêt
l'Implication politique
L'évêché, lieu historique
la création de hauterive
L'Hôtel-Dieu de Hauterive
L'appui de la papetière qns
FORMATION DES ENSEIGNANTES
DÉMISSION DE MGR N.-A. ​LABRIE

La Place Mgr-Labrie

Photo du buste de Mgr Labrie installé dans la Place qui lui est dédiée sur la rue Conan à Baie-Comeau
Le buste de Mgr Labrie sur la Place dédiée à sa mémoire. – Photo Daniel Le Saunier 2022
La Place Mgr-Labrie est située sur la rue Conan du secteur Mingan de Baie-Comeau. Elle sera inaugurée le 17 septembre 2022 à 15h. Le site, l'un des plus beaux de Baie-Comeau, domine l'embouchure de la rivière Manicouagan et la partie basse de l'ancienne ville de Hauterive. 
La Place Mgr-Labrie est située en haut de la côte de la cathédrale, coin Conan et boul. Jolliet – Photo Daniel Le Saunier 2022
La Place Mgr-Labrie est située en haut de la côte de la cathédrale, coin Conan et boul. Jolliet – Photo Daniel Le Saunier 2022
En plus d'un buste en bronze créé par l'artiste Jérémie Giles, on y retrouve des panneaux d'information, des tables à pique-niques et des bancs de parc.
 La Place Mgr-Labrie, un lieu de mémoire et de détente. – Photo Daniel Le Saunier 2022
La Place Mgr-Labrie, un lieu de mémoire et de détente. – Photo Daniel Le Saunier 2022
Le buste en bronze est une création de l'artiste Jérémie Giles
Le buste de Mgr Labrie a été créé par l'artiste Jérémie Giles.

Le buste en bronze ​de Mgr Labrie
a été créé par l'artiste Jérémie Giles

Le buste en bronze ​de Mgr Labrie a été créé par l'artiste Jérémie Giles


​Tout a comencé par ce projet de l'artiste Jérémie Giles
de créer un buste en bronze de Mgr Labrie. C'est le point 
de départ qui s'ouvre sur l'œuvre et la vision d'un 
personnage hors norme de l'histoire de la Côte-Nord.

Cette vidéo présente le prototype en glaise crée par Jérémie ​
dans son atelier de Jonquière en 2019. Le buste a été coulé à 
​L'Atelier du Bronze d'Inverness en juin 2020, ​​puis sera implanté 
dans un endroit ​commémoratif ​par ​la Ville de Baie-Comeau. ​​
Tout à commencé par cette idée de l'artiste Jérémie Giles de créer un buste en bronze de Mgr Labrie.

C'est le point de départ qui s'ouvre sur l'œuvre et la vision d'un personnage hors norme de l'histoire de la Côte-Nord.

Cette vidéo présente le prototype en glaise créé par Jérémie Giles dans son atelier de Jonquière en 2019.

​Le buste a été coulé à 
L'Atelier du Bronze d'Inverness en juin 2020, puis sera implanté dans un endroit commémoratif par la ville de Baie-Comeau.
Photo du buste en bronze de Mgr Labrie à l'Atelier du Bronze d'Inverness – Photo Daniel Le Saunier
Buste en bronze de Mgr N.-A. Labrie à l'Atelier du Bronze d'Inverness – Photo Daniel Le Saunier 2020
Buste en bronze de Mgr N.-A. Labrie à l'Atelier du Bronze d'Inverness – Photo Daniel Le Saunier
Buste en bronze de Mgr N.-A. Labrie et le sculpteur Jérémie Giles – Photo Daniel Le Saunier juin 2020
Biographie de Jérémie GIles
Texte de Jérémie Giles
"Le hasard a voulu que ma toute première sculpture d'un
buste d'une personnalité, ​en 1963, fût celle du poète et
chansonnier Gilles Vigneault, fils de la Côte-Nord.

Mes deux dernières œuvres furent réalisées en 2019. 
Elles sont le buste de l'honorable et ex premier ministre du 
Canada Brian Mulroney, fils de Baie-Comeau, ainsi que le buste
de Mgr N.A.Labrie qui sera mon tout dernier personnage… 
​
​Baie-Comeau et la Côte-Nord, fut vraiment cette terre
qui m'a façonné, créativement. 

Si Mgr. Labrie devait être érigé sur le territoire aujourd'hui 
désigné de Baie-Comeau, pour moi, la boucle serait complète."
​​
​Jérémie Giles, ​29 novembre 2019 ​
​
Texte de
​Jérémie Giles
"Le hasard a voulu que ma toute première sculpture d'un buste d'une personnalité, en 1963, fût celle du poète et chansonnier Gilles Vigneault, fils de la Côte-Nord.

Mes deux dernières œuvres furent réalisées en 2019.

Elles sont le buste de l'honorable et ex premier ministre du Canada Brian Mulroney, fils de Baie-Comeau, ainsi que le biste de Mgr N.-A. Labrie qui sera mon tout dernier personnage...

Baie-Comeau et la Côte-Nord, furent vraiment cette terre qui m'a façonné, créativement.

Si Mgr Labrie devait être érigé sur le territoire aujourd'hui désigné de Baie-Comeau, pour moi, la boucle serait complète."

​
Jérémie Giles, 29 novembre 2019.

Les partenaires et donateurs du projet
​de mémoire de Mgr Labrie


​LE GRAND RAPPEL
LA VILLE DE BAIE-COMEAU
JÉRÉMIE GILES
CAISSE DEJARDINS DE MANIC-OUTARDES
CAISSE DESJARDINS DE BAIE-COMEAU
ENTENTE DE DÉVELOPPEMENT CULTUREL
SOCIÉTÉ NATIONALE DES QUÉBÉCOIS DE LA CÔTE-NORD
MARTIN OUELLET, DÉPUTÉ DE RENÉ-LÉVESQUE
LES EUDISTES
SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE LA CÔTE-NORD

GRANIJEM
ATELIER DU BRONZE D'INVERNESS

...
​

ET LES FAMILLES DONATRICES SUIVANTES
Raymond D'Auteuil et Simone Levasseur
Famille J. Donat Bergeron
Laurent Côté et Marie Beaulieu
Nadia Girard (Famille Labrie)
Aurélien Murray et Cécile Gagnon
Gérard Rochette et Françoise Lefebvre
Michel Simard et Anita Gauthier
Benoît Trudel et Justine Lafontaine

Les partenaires et donateurs du projet de mémoire de Mgr Labrie

Le Grand Rappel

La ville de Baie-Comeau

Jérémie Giles

Caisse Desjardins Manic-Outardes

Caisse Desjardins de Baie-Comeau

Entente de développement culturel

Société nationale des québécois de la Côte-Nord

Martin Ouellet, ​député de René-Lévesque

Les Eudistes

​Société historique de la Côte-Nord


Atelier du Bronze d'Inverness
...
et les familles donatrices suivantes: 

Raymond D'Auteuil et Simone Levasseur

Famile J. Donat Bergeron

Laurent Côté et Marie Beaulieu

​Nadia Girard (Famille Labrie)

Aurélien Murray et Cécile Gagnon

​Gérard Rochette et Françoise Lefebvre

Michel Simard et Anita Gauthier
​
Benoît Trudel et Justine Lafontaine

 

Napoléon-Alexandre Labrie,
pionnier, penseur et visionnaire
​de la Côte-Nord

Napoléon-Alexandre Labrie, pionnier, penseur et visionnaire de la Côte-Nord

NAISSANCE ET ENFANCE

NAISSANCE ET ENFANCE

Photo Maison familiale des Labrie à Godbout à la fin du 19e siècle
Maison familiale des Labrie à Godbout à la fin du 19e siècle
Fonds d'archives des Eudistes

​​​Napoléon-Alexandre Labrie voit le jour dans une famille 
de 14 enfants en 1893 à Godbout, un village isolé de la Côte-Nord 
qui ​compte alors une vingtaine de familles, ​dont celle de
son oncle, ​​le fameux Napoléon-Alexandre Comeau.

À cette époque, on ne dénombre que 9 000 personnes dans cette
immense région qui s'étire sur 1 200 kilomètres, entre Tadoussac
et le détroit de Belle Ile,
le long de la rive nord du Saint-Laurent.

L'arrière pays est encore plus vaste. On y vit de chasse, de pêche et
de coupe de bois. Les ​ déplacements sont difficiles et la vie est rude.  
Photo Maison familiale des Labrie à Godbout à la fin du 19e siècle
Maison familiale des Labrie à Godbout à la fin du 19e siècle. – Fonds d'archives des Eudistes

​Napoléon-Alexandre Labrie voit le jour dans une famille de 14 enfants ​en 1893 à Godbout, ​un village isolé de la Côte- ​Nord qui compte alors une vingtaine de familles, ​dont celle de son oncle, ​​le fameux ​Napoléon-​Alexandre Comeau.

À cette époque, on ne dénombre que 9 000 personnes dans cette immence région qui s'étire sur 1 200 kilomètre, entre Tadoussac et le détroit de Belle Ile le long de la rive nord du Saint-Laurent.

​L'arrière pays est encore plus vaste. On y vit de chasse, de pêche et de coupe de bois. Les déplacements sont difficiles et la vie est rude. 
Biographie de N.-A.Comeau
Voir Godbout vers 1920-1930
Études au poste Manicouagan

UN FILS DE LA CÔTE-NORD

Photo Napoléon-Alexandre Labrie, fils de la Côte-Nord. Fonds d'archives des Eudistes
Napoléon-Alexandre Labrie, fils de la Côte-Nord.
Fonds d'archives des Eudistes
​UN FILS DE LA
​CÔTE-NORD 
Photo Napoléon-Alexandre Labrie, fils de la Côte-Nord. Fonds d'archives des Eudistes
Napoléon-Alexandre Labrie, fils de la Côte-Nord. Fonds d'archives des Eudistes

​L'action de Napoléon-Alexandre Labrie va s'étendre de 
Tadoussac ​à Baie-Rouge (La Tabatière), entre 1923 et 1956,
dans "ce pays perdu dans un sauvage mystère", 
comme il qualifie lui-même sa région natale. ​

C'est une véritable œuvre civilisatrice qu'il va mener, 
d'une ampleur unique dans ​l'histoire de cette région, par ailleurs
difficile à plus d'un titre. Il s'occupera de santé, d'éducation, 
d'économie et ​même ​d'environnement, sans oublier les nombreuses 
églises et paroisses qu'il fera ériger dans sa mission religieuse et 
spirituelle à titre de ​missionnaire Eudiste, puis plus tard, d'Évêque
responsable de la région.
Églises eudistes de la Côte-Nord

​L'action de Napoléon-Alexandre Labrie va s'étendre de Tadoussac à Baie-Rouge (La Tabatière), entre 1923 et 1956, dans " ce pays perdu dans un sauvage mystère", comme il qualifie lui-même sa région natale.

C'est une véritable œuvre civilisatrice qu'il va mener, d'une ampleur unique dans l'histoire de cette région, par ailleurs difficile à plus d'un titre.

​Il s'occupera d'éducation, de santé, d'économie et même d'environnement, sans oublier les nombreuses églises et paroisses qu'il fera ériger dans sa mission religieuse et spirituelle à titre de missionnaire Eudiste, puis plus tard, d'Évêque responsable de la région.  
Églises Eudistes de la Côte
Photo N.-A. Labrie, premier prêtre natif de la Côte-Nord en 1922 – Fonds d'archives des Eudistes
N.-A. Labrie, premier prêtre natif de la Côte-Nord en 1922
Fonds d'archives des Eudistes
Photo Mgr N.-A. Labrie en 1938 – Fonds J.E. Livernois, BANQ
Mgr N.-A. Labrie en 1938
Fonds J.E. Livernois, BAnQ
Photo
13 Août 1922, le prêtre N.-A. Labrie célèbre sa première messe à Godbout, son village natal.
Une fierté pour tout le monde. – Fonds d'archives des Eudistes
Photo
13 Août 1922, le prêtre N.-A. Labrie célèbre sa première messe à Godbout, son village natal. Une fierté pour tout le monde. – Fonds d'archives des Eudistes
Biographie de Mgr Labrie
Mgr Labrie parle de sa première messe à Godbout
"On était venu de tous les villages de la Côte et, à cause de l’affluence,
elle eut lieu sur un hôtel dressé sur le portique de la petite église. Monseigneur
Leventoux, le Père LeStrat, et plusieurs autres Pères Eudistes étaient présents. 



Le Père Étienne Regnault, alors curé à Pentecôte, s’était donné beaucoup de peine
pour préparer cette fête. Le banquet eut lieu également en plein air. On avait dressé
les tables sur la pelouse de la propriété paternelle. 



Dans l’après-midi on escalade la montagne pour y bénir la croix que le
Père Regneault y avait fait dresser pour commémorer cette première messe du
premier prêtre du Vicariat Apostolique. Elle illumine encore les nuits de Godbout."
​Napoléon-Alexandre Labrie, Quelques souvenirs (1905-1931)
Photo Victoria Gagné, Mère de Mgr Labrie
Victoria Gagné, la mère – Archives des Eudistes
Photo Alfred Labrie père de Mgr Labrie
Alfred Labrie, le père – Archives des Eudistes
Biographie de Mgr Labrie
Mgr Labrie parle de sa première messe à Godbout
"On était venu de tous les villages de la Côte et, à cause de l’affluence, elle eut lieu sur un hôtel dressé sur le portique de la petite église.

​Monseigneur Leventoux, le Père LeStrat, et plusieurs autres Pères Eudistes étaient présents.

Le Père Étienne Regneault, alors curé à Pentecôte, s’était donné beaucoup de peine pour préparer cette fête.

Le banquet eut lieu également en plein air. On avait dressé les tables sur la pelouse de la propriété paternelle.

Dans l’après-midi on escalade la montagne pour y bénir la croix que le Père Regneault y avait fait dresser pour commémorer cette première messe du premier prêtre du Vicariat Apostolique.

Elle illumine encore les nuits de Godbout." ​
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Napoléon-Alexandre Labrie, Quelques souvenirs (1905-1931)
Photo Victoria Gagné, Mère de Mgr Labrie
Victoria Gagné, la mère – Archives des Eudistes
Photo Alfred Labrie père de Mgr Labrie
Alfred Labrie, le père – Archives des Eudistes
​ENGAGEMENT SOCIAL
​ENGAGEMENT SOCIAL 
Photo Camp forestier du début du XXe siècle sur la Côte-Nord – Fonds d'archives des Eudistes
Camp forestier du début du XXe siècle sur la Côte-Nord. – Fonds d'archives des Eudistes

Au début du XXe siècle, la Côte-Nord est largement sous-développée. 
​Napoléon-Alexandre Labrie en prend conscience rapidement.

Les conditions ​sanitaires, économiques et sociales déficientes,
qui sont faites à ses ​concitoyens depuis toujours par les 
exploitants ​économiques, le préoccupent au plus au point.

Cela va orienter toute son action. Adoptant une vision humaniste
du développement, c'est à ​une existence plus décente et
mieux équilibrée qu'il va convier des milliers de nord-côtiers, 
​tout ​particulièrement ​dans la région Manicouagan.

​Au début du XXe siècle, la Côte-Nord est très largement sous-développée. Napoléon-Alexandre Labrie en prend conscience rapidement.

Les conditions sanitaires, économiques et sociales déficientes, qui sont faites à ses concitoyens depuis toujours par les exploitants économiques, le préoccupent au plus haut point.

​Cela va orienter toute son action. Adoptant une vision humaniste du développement, c'est à une existence plus décente et mieux équilibrée qu'il va convier des milliers de nord-côtiers, tout particulièrement dans la région Manicouagan.
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Familles Nord-Côtières des années 1930. – Fonds d'archives des Eudistes
Photos de l'époque
La question ouvrière selon Mgr Labrie
"Selon que le marché était favorable ou défavorable les compagnies pouvaient pousser leurs opérations ou les ​suspendre pour un temps ou définitivement.

Et, encore, quand les opérations étaient en activité, la coupe du bois, surtout dans les derniers temps, était faite à grand renfort de main d’œuvre importée de partout, surtout de la Côte Sud.

De plus en plus on prenait l’habitude de faire la coupe du bois en été et automne, alors que les cultivateurs auraient dû s’occuper de leurs fermes.

Cette méthode de travail désorganisait à la fois les deux côtes.

Les ouvriers du nord qui auraient pu espérer du travail pendant toute la dure saison se voyaient réduit en chômage à partir de la fin de décembre, et le chargement ​des bateaux au ​cours de l’été n’employait qu’un minimum de main d’œuvre."  

Mgr Labrie, Chronique du diocèse du 
​Golfe Saint-Laurent (1938-1956) 
​
Photos de l'époque
La question ouvrière selon Mgr Labrie
​"Selon que le marché était favorable ou défavorable les compagnies pouvaient pousser leurs opérations ou les suspendre pour un temps ou définitivement.

Et, encore, quand les opérations étaient en activité, la coupe du bois, surtout dans les derniers temps, était faite à grand renfort de main d’œuvre importée de partout, surtout de la Côte Sud.

De plus en plus on prenait l’habitude de faire la coupe du bois en été et automne, alors que les cultivateurs auraient dû s’occuper de leurs fermes.

Cette méthode de travail désorganisait à la fois les deux côtes.

Les ouvriers du nord qui auraient pu espérer du travail pendant toute la dure saison se voyaient réduit en chômage à partir de la fin de décembre, et le chargement des bateaux au cours de l’été n’employait qu’un minimum de main d’œuvre."  

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Mgr Labrie, Chronique du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956) 
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L'ÉDUCATION EST LAPRIORITÉ DE MGR LABRIE
​L'ÉDUCATION EST LA PRIORITÉ DE MGR LABRIE
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Élèves du primaire. Couvent Havre-Saint-Pierre 1920. – BAnQ Sept-Iles

​Sa priorité c'est l'éducation, tant pour les garçons 
que pour les filles. Il y consacre toutes les ressources de
son diocèse. Sous son impulsion les constructions ​d'
écoles
​vont se succéder en cadence tout le long de la Côte.
1923. Élèves du Couvent de Pointes aux Esquimaux<br> (Havre-Saint-Pierre). – Photo J.E. Chabot, BANQ Sept-Iles
1923. Élèves du Couvent de Pointe-aux-Esquimaux
(Havre-Saint-Pierre). – Photo J.E. Chabot, BAnQ Sept-Iles
Anecdote à propos de la construction des écoles
"Quand j’avais des écoles à construire, le gouvernement me promettait une certaine somme mais ne payait qu’une ​fois l’école construite. 

Madame Boulay (de Ragueneau) agissait alors ​comme ma banque. Elle me prêtait volontiers ce dont j’avais besoin pour mener les travaux. ​

Elle avait alors 70 ans."


​​Mgr Labrie - Quelques souvenirs(1905-1931)
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1949. Mgr.Napoléon-Alexandre Labrie adressant la parole à la foule,
après la cérémonie de bénédiction de l'école, Sainte-Anne-de-Portneuf,
Photo : Neuville Bazin, BAnQ
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1949. Mgr Napoléon-Alexandre Labrie, bénissant l'école,
Sainte-Anne-de-Portneuf, Photo: Neuville Bazin, BAnQ

​Sa priorité c'est l'éducation, tant pour les garçons que pour les filles.

​Il y consacre toutes les ressources de son diocèse. Sous son impulsion les constructions d'écoles vont se succéder en cadence tout le long de la Côte. 
Photo Élève du Couvent en 1923. Pointes aux Esquimaux<br> (Havre-Saint-Pierre). – Photo J.E. Chabot, BANQ Sept-Iles
1923. Élèves du Couvent de Pointe-aux-Esquimaux (Havre-Saint-Pierre). – Photo J.E. Chabot, BAnQ Sept-Iles
Anecdote à propos
​de la construction des écoles
​"Quand j’avais des écoles à construire, le gouvernement me promettait une certaine somme mais ne payait qu’une fois l’école construite.

Madame Boulay (de Ragueneau) agissait alors comme ma banque.

Elle me prêtait volontiers ce dont j’avais besoin pour mener les travaux.

Elle avait alors 70 ans."  

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Mgr Labrie - Quelques souvenirs(1905-1931)
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1949. Mgr Napoléon-Alexandre Labrie adressant la parole à la foule, après la cérémonie de bénédiction de l'école, Sainte-Anne-de-Portneuf.– Photo : Neuville Bazin, BAnQ
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1949. Mgr Napoléon-Alexandre Labrie, bénissant l'école, Sainte-Anne-de-Portneuf. – Photo: Neuville Bazin, BAnQ
​OUVRIR L'ACCÈS AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES
​OUVRIR L'ACCÈS AUX ÉTUDES SUPÉRIEURES 
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Classe de garçons, 1920-1930, Havre-Saint-Pierre. – BAnQ Sept-Iles

L'accès des jeunes de la région aux études supérieures, 
filles et garçons confondus, est l'œuvre de sa vie. 

Dans le courant des années 1930-40, en l'absence de toute 
institution de calibre supérieur, il envoie à même son budget des
étudiants et des étudiantes à Rimouski au Collège classique et à 
l'École des Arts et Métiers de même qu'à la Faculté des Sciences
​sociales de l'Université Laval.
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Fonds d'archives des Eudistes

​Le Père Louis Garnier dans son livre 
"Du cométique à l'avion" 
paru en 1947, donne une bonne idée 
de l'action de
​Mgr Labrie en faveur de l'éducation supérieure
(p 284): 
"Son Excellence Monseigneur N.-A. Labrie s’impose de très lourds sacrifices pour faire instruire des enfants de la Côte-Nord. ​Cinquante au moins étudient dans ​diverses institutions de la province. 

Toutes les ressources dont il peut disposer sont consacrées par lui à former des prêtres, s’il plait à Dieu, ou une élite dans la société​...et des élèves ont été dirigés par lui vers la Faculté des Sciences Sociales de l’Université Laval, dans l’espoir qu’ils se consacreront plus tard au bien-être de la classe ouvrière !
​

​​Gilles Vigneault bénéficiera de cette bienveillance de Mgr Labrie.
Photo
Esquisse de Gilles Vigneault
réalisée par Jérémie Giles en 1969.
 
Il témoigne dans un texte de reconnaissance envers son bienfaiteur 
paru en 1993, que Mgr Labrie ​n'exigeait pas en retour que les
bénéficiaires se destinent ​nécessairement ​​​à une vocation religieuse. ​
Témoignage de Gilles Vigneault envers Mgr Labrie
Cet homme était un écologiste avant l'heure.

Et un visionnaire.

En plus d'être un exemple dans sa façon de remplir son ministère, il a toujours montré pour les gloires de ce monde le dédain discret de celui qui n'a pas le souci de rentabiliser ses attitudes.

Le monument qu'il a refusé qu'on lui érige n'eût été que du sable après tout.

Le souvenir de ce qu'il a laissé à la Côte-Nord  continuera de grandir."

​Lien vers le texte complet de Gilles Vigneault
​

Texte paru dans l'Église de Baie-Comeau, en supplément à l'Église canadienne, 
​le 3 juin 1993 à l'occasion du 100e anniversaire de naissance de Mgr Labrie.


​L'accès des jeunes de la région aux études supérieures, filles et garçons confondus, est l'œuvre de sa vie.

​Dans le courant des années 1930-40, en l'absence de toute institution de calibre supérieur, il envoie à même son budget des étudiants et des étudiantes à Rimouski au Collège classique et à l'École des Arts et Métiers de même qu'à la Faculté des Sciences sociales de l'Universté Laval.
Photo
Fonds d'archives des Eudistes

​Le Père Louis Garnier dans son livre "Du cométique à l'avion" paru en 1947, donne une bonne idée des actions de Mgr Labrie en faveur de l'éducation supérieure (p 284):​ 
"Son Excellence Monseigneur N.-A. Labrie s’impose de très lourds sacrifices pour faire instruire des enfants de la Côte-Nord.

Cinquante au moins étudient dans diverses institutions de la Province.

Toutes les ressources dont il peut disposer sont consacrées par lui à former des prêtres, s’il plait à Dieu, ou une élite dans la société. ….et des élèves ont été dirigés par lui vers la Faculté des Sciences Sociales de l’Université Laval, dans l’espoir qu’ils se consacreront plus tard au bien-être de la classe ouvrière !
"

​Gilles Vigneault bénéficiera de cette bienveillance de Mgr Labrie.
Photo Esquisse de Gilles Vigneault <br />réalisée par Jérémie Giles.
Esquisse de Gilles Vigneault
réalisée par Jérémie Giles en 1969.

​Il témoigne dans un texte de reconnaissance envers son bienfaiteur paru en 1993, que Mgr Labrie n'exigeait pas en retour que les bénéficiaires se destinent nécessairement à une vocation religieuse.
Témoignage de
Gilles Vigneault
​envers Mgr Labrie
"Cet homme était un écologiste avant l'heure.

Et un visionnaire.

En plus d'être un exemple dans sa façon de remplir son ministère, il a toujours montré pour les gloires de ce monde le dédain discret de celui qui n'a pas le souci de rentabiliser ses attitudes.

Le monument qu'il a refusé qu'on lui érige n'eût été que du sable après tout.

​Le souvenir de ce qu'il a laissé à la Côte-Nord continuera de grandir."


​Lien vers le texte complet de Gilles Vigneault
​

Texte paru dans l'Église de Baie-Comeau, en supplément à l'Église canadienne, ​le 3 juin 1993 à l'occasion du 100e anniversaire de naissance de Mgr Labrie.
 
FORMATION DES ENSEIGNANTES
​FORMATION DES ENSEIGNANTES
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Formation des enseignantes à Havre-Saint-Pierre – Fonds d'archives des Eudistes.

​Les écoles Normales de Havre-Saint-Pierre (1939), de 
Baie-Comeau (1949) et finalement de Hauterive (1958),
que Mgr Labrie a réussi à mettre sur pied, permettent aux
jeunes filles de la Côte-Nord d'obtenir un diplôme d'enseignante. 

Les Révérendes Sœurs de la Charité à Havre-Saint-Pierre et
Mère Marie de Bethléem des Sœurs de Sainte-Croix ​à Baie-Comeau
et Hauterive seront d'un grand secours ​dans la réussite de ces projets.

À Hauterive les cours seront dispensés à l'Évêché dans
un premier temps (1958), puis partir de 1961 à l'École normale
Mgr Labrie, un édifice tout neuf entièrement dédié à la formation
des enseignantes avec une aile complète pour héberger
les religieuses et plus d'une centaine de pensionnaires. 

​En plus de la formation d'enseignante, les étudiantes
auront accès au cours classique.
Photo Étudiantes finissantes de l’école Normale Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre  en 1943 – BANQ de Sept-Iles
Étudiantes finissantes de l'école Normale Saint-Joseph
de Havre-Saint-Pierre en 1943 – BAnQ de Sept-Iles

​Mgr Labrie sera le premier directeur de l'école Normale 
Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre qu'il fit ouvrir en 1939.

Il était alors en poste au Havre à titre de Vicaire Apostolique 
avant de devenir le premier évêque du nouveau diocèse du
Golfe Saint-Laurent qui sera constitué ​en 1945 ​à Baie-Comeau. 
Résistance dans la Manicouagan
"Le premier obstacle vint de la part de la population. On avait une école dont on était satisfait.

Les jeunes filles qui en sortaient, après y avoir complété le cours ordinaire, pouvaient trouver facilement de l'ouvrage dans les bureaux de la compagnie Québec North Shore, bientôt à la British Aluminium ou en d’autres entreprises, en attendant de se marier.

Qu’avait-on besoin de plus?

La seule ambition des parents et des jeunes filles en général était ce salaire facile.

À une culture  supérieure on ne pensait même pas. Mgr Labrie invita les parents et tous les intéressés à une conférence à la salle paroissiale.  


​Le grand mal c’est que bon nombre de nos gens ne connaissaient rien de notre système d’éducation, qu’ils jugeaient inférieur.

Pour eux le nec plus ultra de l’éducation était la connaissance de l’anglais.

Le conférencier ( N.D.L.R. Mgr Labrie) leur expliqua longuement notre système, insista sur sa valeur culturelle, cita des exemples et rappela aux parents que notre région en était rendue au point où elle devait penser non seulement à gagner de l’argent, mais à s’élever au niveau culturel des autres régions du pays.

​Nous devions y mettre de la fierté. L’école normale nous permettait déjà de commencer ce nivèlement en attendant que le cours classique, pour les filles comme pour les garçons vienne mettre le complément."
​
Mgr Labrie, Chroniques du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956)
​
Les écoles Normales de Havre-Saint-Pierre(1939), de Baie-Comeau (1949) et finalement de Hauterive (1958), que Mgr Labrie réussi à mettre sur pied, permettent aux jeunes filles de la région d'obtenir un diplôme d'enseignante.

​Les Révérendes Sœurs de la Charité à Havre-Saint-Pierre et Mère Marie de Bethléem des Sœurs de Sainte-Croix à Baie-Comeau et Hauterive seront d'un grand secours dans la réussite de ces projets.


À Hauterive les cours seront dispensés à l'Évêché dans un premier temps (1958), puis partir de 1961 à l'École normale Mgr Labrie, un édifice tout neuf entièrement dédié à la formation des enseignantes avec une aile complète pour héberger les religieuses et plus d'une centaine de pensionnaires. 

En plus de la formation d'enseignante, les étudiantes auront accès au cours classique.
Photo Étudiantes finissantes de l’école Normale Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre  en 1943 – BANQ de Sept-Iles
Étudiantes finissantes de l’école Normale Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre en 1943 – BAnQ de Sept-Iles
 
Mgr Labrie sera le premier directeur de l'école Normale Saint-Joseph de Havre-Saint-Pierre qu'il fit ouvrir en 1939.

​Il était alors en poste au Havre à titre de Vicaire Apostolique (évêque) avant de devenir le premier évêque du nouveau diocèse du Golfe Saint-Laurent qui sera constitué en 1945 à Baie-Comeau.
Résistance dans la Manicouagan
"Le premier obstacle vint de la part de la population.

On avait une école dont on était satisfait.

Les jeunes filles qui en sortaient, après y avoir complété le cours ordinaire, pouvaient trouver facilement de l'ouvrage dans les bureaux de la compagnie Quebec North Shore, bientôt à la British aluminium ou en d'autres entreprises, en attendant de se marier.

Qu'avait-on besoin de plus ? La seule ambition des parents et des jeunes filles en général était ce salaire facile. 

À une culture supérieure on ne pensait même pas.

Mgr Labrie invita les parents et tous les intéressés à une conférence à la salle paroissiale. 

Le grand mal c'est que bon nombre de nos gens ne connaissaient rien de notre système d'éducation, qu'ils jugeaient inférieur.

Pour eux le nec plus ultra de l'éducaiton était la connaissance de l'anglais.

Le conférencier (N.D.L.R. Mgr Labrie) leur expliqua longuement notre système, insista sur sa valeur culturelle, cita des exemples et rappela aux parents que notre région en était rendue au point où elle devait penser non seulemt à gagner de l'argent, mais à s'élever au niveau culturel des autres régions du pays.

​Nous devions y mettre de la fierté. L'école normale nous permettrait déjà de commencer ce nivellement en attendant que le cours classique, pour les filles comme pour les garçons vienne mettre le complément." 


Mgr Labrie, Chroniques du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956)
 
​LE COLLÈGE CLASSIQUE DE HAUTERIVE
COLLÈGE CLASSIQUE DE HAUTERIVE 
Photo Le Collège classique de Hauterive devenu CEGEP  Photo Jean-Marie Cossette, BANQ MTL
Le Collège classique de Hauterive devenu CEGEP
Photo Jean-Marie Cossette, BAnQ MTL

Enfin ce sont les études classiques que Mgr Labrie réussi à implanter dans
la région Manicouagan, grâce à l'initiative de son bras droit, Mgr René Bélanger. 

Dans des locaux temporaires à partir de 1954, fournis par la toute jeune
Commission scolaire de Hauterive, ensuite dans l'Évêché, puis en 1958, 
dans l'édifice tout neuf du Collège classique de Hauterive, les jeunes 
garçons de toute la Côte ​peuvent désormais se préparer ​aux études
​universitaires.
​
Le cours classique sera offert aux étudiantes à partir de 1961 dans
les ​locaux de l'école Normale, puis au Collège même en 1964.
Photo Étudiants du Collège classique en 1955, temporairement installés dans l'Évêché – Société historique de la Côte-Nord
Étudiants du Collège classique en 1955, temporairement installé dans l'Évêché.
Société historique de la Côte-Nord

Ce projet éducatif est un exemple de la solidarité régionale.
Ainsi la compagnie Anglo Pulp de Forestville va fournir des
camps mobiles en guise de locaux temporaires.

La construction du Collège lui-même va nécessiter une campagne 
de socio-financement, menée ​de Tadoussac à Natashquan, sous
la présidence d'honneur de M. Rheal Antoine "Tony" Beaulieu alors
président de la Chambre de commerce de Baie-Comeau. 

Elle rapportera six cent mille dollars, une somme qui
sera ​doublée par le premier ministre Maurice Duplessis. 
Témoignage de M. Octave Deraps, étudiant de la première heure.
"J’avais d’assez bons résultats scolaires; le curé Arthur Parent avait jasé avec mon père de l’ouverture du collège de Hauterive et que ce serait bon pour moi : « Si vous êtes d’accord, on va s’organiser et on va envoyer votre garçon »

Je suis arrivé au collège de Hauterive en 1954 au moment ou le collège ouvrait… je suis monté au Havre sur une barge, une petite goélette avec deux mats et un moteur… Nous avions couché à Baie-Johan-Beetz, car il ventait trop fort. 

Heureusement que nous étions partis un peu en avance, j’ai pu prendre le bateau (le SS North Shore de la Clark Steamship…) à Havre-Saint Pierre, le vendredi soir. 

Je suis arrivé le dimanche matin à neuf heures. ​​​Je ne connaissais alors personne…" 

​(M. Octave Deraps deviendra plus tard directeur du CEGEP de Sept-Iles
​Frenette, Pierre (2009) «  Des Belles-lettres, des sciences et des techniques … Un demi-siècle d’enseignement supérieur nord-côtier ».
​Pierre Frenette et la Société historique de la Côte-Nord p.24-25
Photo Le Collège classique de Hauterive devenu CEGEP  Photo Jean-Marie Cossette, BANQ MTL
Le Collège classique de Hauterive devenu CEGEP. – Photo Jean-Marie Cossette, BAnQ MTL
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​Enfin ce sont les études classiques que Mgr Labrie réussi à implanter dans la région Manicouagan, grâce à l'initiative de sont bras droit, Mgr René Bélanger.

Dans des locaux temporaires à partir de 1954, fournis par la toute jeune Commission scolaire de Hauterive, ensuite dans l'Évêché, puis en 1958, dans l'édifice tout neuf du Collège classique de Hauterive, les jeunes garçons de toute la Côte peuvent désormais se préparer aux études universitaires.

​Le cours classique sera offert aux étudiantes à partir de 1961 dans les locaux de l'école Normale, puis du Collège même en 1964. 
Photo Étudiants du Collège classique en 1955, temporairement installés dans l'Évêché – Société historique de la Côte-Nord
Étudiants du Collège classique en 1955, temporairement installé dans l'Évêché. – Société historique de la Côte-Nord

​Ce projet éducatif est un exemple de la solidarité régionale. Ainsi la compagnie Anglo Pulp de Forestville va fournir des camps mobiles en guise de locaux temporaires.

La construction du Collège lui-même va nécessiter une campagne de socio-financement, menée de Tadoussac à Natashquan sous la présidence d'honneur de M. Rheal Antoine " Tony" Beaulieu, alors président de la Chambre de commerce de Baie-Comeau.

​Elle rapportera six cent mille dollars, une somme qui sera doublée par le premier ministre Maurice Duplessis. 
Témoignage de
​M. Octave Deraps, étudiant de la première heure.
"J'avais d'assez bons résultats scolaires; le curé Arthur Parent avait jasé avec mon père de l'ouverture du collè de Hauterive et que ce serait bon pour moi

" Si vous êtes d'accord, on va s'organiser et on va envoyer votre garçcon"

Je suis arrivé au collège de Hauterive en 1954 au moment ou le collège ouvrait...

Je suis monté au Havre sur une barge, une petite goélette avec deux mats et un moteur...

Nous avions couché à Baie-Johan-Beetz, car il ventait trop fort.

Heureusement que nous étions parti un peu en avance, j'ai pu prendre le bateau (le SS North Shore de la Clark Steamship...) à Havre-Saint-Pierre, le vendredi soir.

Je suis arrivé le dimanche matin à neuf heures. Je ne connaissais alors personne..."


​(M. Octave Deraps deviendra plus tard directeur du CEGEP de Sept-Iles)


​​Frenette, Pierre (2009) «  Des Belles-lettres, des sciences et des techniques … Un demi-siècle d’enseignement supérieur nord-côtier ». ​Pierre Frenette et la Société historique de la Côte-Nord p.24-25
​

 
PREMIER HÔPITAL RÉGIONAL
Photo Été 1950. Mgr Labrie reçoit Mére Rivard, supérieure des Hospitalières, <br> pour l'inciter à créer un hôpital régional administré par leur congrégation. Société historique de la Côte-Nord
Été 1950. Mgr Labrie reçoit Mère Rivard, supérieure des Hospitalières, pour la convaincre de créer
un hôpital régional dans la ville en friche – Société historique de la Côte-Nord

Parmi les grandes réalisations de Mgr Labrie, il y a l'agrandissement 
de l'hôpital de Havre-Saint-Pierre (1942) et tout particulièrement
l'édification de celui de Hauterive (1950), où les Hospitalières de 
l'Hôtel-Dieu de Montréal vont jouer un rôle prépondérant. 

À cette époque ce sont les congrégations religieuses qui s'occupent
des services de santé. Sur la Côte-Nord, le seul hôpital à vocation
régionale à la fin des années 40 est à Havre-Saint-Pierre, trop loin
désormais du nouveau pôle de croissance qu'est devenue la région
de Baie-Comeau. 

Là, l'hôpital Boisvert ne compte que 25 lits. La priorité va aux 
résidents de la ville industrielle qui sont en majorité des employés 
de la papetière QNS. 

La population de la Manicouagan est en croissance rapide et
le besoin d'un hôpital régional est devenu pressant. Mgr Labrie
va saisir l'occasion et en faire le foyer central de ​cette nouvelle 
ville de Hauterive qu'il développe à l'ouest de Baie-Comeau. 

L'histoire de l'Hôtel-Dieu de Hauterive est une véritable aventure 
​faite ​d'audace et d'engagement solidaire. ​À titre d'exemple, les
Hospitalières vont emprunter près d'un million de dollars 
​pour compléter le financement de ​l'Hôtel-Dieu de Hauterive.
L'Histoire de la création ​
de l'Hôtel-Dieu de Hauterive.
​TEXTE, PHOTOS ET AUDIO
Photo
Les 6 fondatrices de l'Hôtel-Dieu de Hauterive, responsables d'un emprunt
de 1 million de dollars pour ouvrir l'Hôtel Dieu de Hauterive.
Service des archives des Hospitalières de Saint-Joseph
Photo
L'Hôtel-Dieu de Hauterive fondé grâce à l'engagement des sœurs Hospitalières de St-Joseph.
Fonds Gérard Lefrançois, Société historique de la Côte-Nord
Témoignage d'une des premières résidentes de Hauterive
Madame Madeleine Morel, une des premières femmes avec son mari,
Léo Tremblay, à s’être installée à Hauterive écrira dans son journal :
" six religieuses hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal arrivent pour
fonder un Hôtel-Dieu à Hauterive…elles sont six et c’est peine perdue 
d’essayer d’en trouver une plus fine que l’autre, elles le sont toutes
également. Elles sont tout sourire et, si leur cœur est encore lourd ​d’avoir
laissé leur grande famille pour se donner à nous, il n’y paraît ​rien. " 
​
Mgr Labrie, Chronique du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956).

Lien vers le texte complet à propos de la création de l'hôpital
Photo
Maison de Léo Trembaly et Madeleine Morel vers 1950,
une des 9 premières à être construite à Hauterive – BAnQ
PREMIER ​HÔPITAL RÉGIONAL
Photo Été 1950. Mgr Labrie reçoit Mére Rivard, supérieure des Hospitalières, <br> pour l'inciter à créer un hôpital régional administré par leur congrégation. Société historique de la Côte-Nord
Été 1950. Mgr Labrie reçoit Mère Rivard, supérieure des Hospitalières, pour la convaincre de créer un hôpital régional dans la ville en friche. – Société historique de la Côte-Nord

​Parmi les grandes réalisations de Mgr Labrie, il y a l'agrandissement de l'hôpital de Havre-Saint-Pierre (1942) et tout particulièrement l'édification de celui de Hauterive (1950), où les Hospitalières de l'Hôtel-Dieu de Montréal vont jouer un rôle prépondérant.

À cette époque ce sont les congrégations religieuses qui assurent les services de santé. Sur la Côte-Nord, le seul hôpital à vocation régionale à la fin des années 40 est à Havre-Saint-Pierre, trop loin désormais du nouveau pôle de croissance qu'est devenue la région de Baie-Comeau.

Là, l'hôpital Boisvert ne compte que 25 lits. La priorité va aux résident de la ville industrielle qui sont en majorité des employés de la papetière QNS.

La population de la Manicouagan est en croissance rapide et le besoin d'un hôpital régional est devenu pressant. Mgr Labrie va saisir l'occasion et en faire le foyer central de cette nouvelle ville qu'il développe à l'ouest de Baie-Comeau.

​L'histoire de l'Hôtel-Dieu de Hauterive est une véritable aventure faite d'audace et d'engagement solidaire.

À titre d'exemple, les Hospitalières emprunteront près de un million de dollars pour compléter le financement de l'hôtel-Dieu de Hauterive.
L'Histoire de la création ​
de l'Hôtel-Dieu de Hauterive.
​TEXTE, PHOTOS ET AUDIO
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Les 6 fondatrices de l'Hôtel-Dieu de Hauterive, responsables d'un emprunt de 1 million de dollars pour ouvrir l'Hôtel Dieu de Hauterive. – Service des archives des Hospitalières de Saint-Joseph.
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L'Hôtel-Dieu de Hauterive fondé grâce à l'engagement des sœurs Hospitalières de St-Joseph. – Fonds Gérard Lefrançois, Société historique de la Côte-Nord.
Témoignage d'une des premières résidentes de Hauterive
Madame Madeleine Morel, une des premières femmes avec son mari, monsieur Léo Tremblay, à s’être installée à Hauterive écrira dans son journal : 

"six religieuses Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal arrivent pour à Hauterive…elles sont six et c’est peine perdue d’essayer d’en trouver une plus fine que l’autre, elles le sont toutes également. 

Elles sont tout sourire et, si leur cœur est encore lourd d’avoir laissé leur grande famille pour se donner à nous, il n’y paraît rien."
​

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Mgr Labrie, Chronique du diocèse du Golfe Saint-Laurent (1938-1956).

Lien vers le texte complet à propos de la création de l'hôpital. 
Photo Maison de Léo Trembaly et Madeleine Morel vers 1950, <br>une des 9 premières à être construite à Hauterive – BAnQ
Maison de Léo Trembaly et Madeleine Morel vers 1950, une des 9 premières à être construite à Hauterive – BAnQ
Extraits du docu-fiction  "Symphonie Laurentienne" tourné en 1939 par 
le Père Joseph Danion. – Archives des Eudistes
 
L'ÉVÊCHÉ DE HAUTERIVE
​UN LIEU CHARGÉ D'HISTOIRE
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L'Évêché est le premier bâtiment institutionnel construit à Hauterive.
Société historique de la Côte-Nord

​Le premier édifice construit à Hauterive est l'Évêché, complété en 1950. 
Prévu pour être le siège social du diocèse du Golfe St-Laurent, il sert en même temps d'hôpital temporaire durant 4 ans (1950-54).

Il accueille ensuite les étudiants du cours classique et le dortoir des 
pensionnaires de 1955 à 58, en attendant la construction du Collège 
lui-même qui sera complétée à l'automne 1958. Il accueillera ensuite
la centaine d'étudiantes de l'école Normale et les dix religieuses 
enseignantes de 1958 à 61. 

Cet édifice est un haut lieu de l'histoire de la Manicouagan.
Mgr Labrie en a ​fait la pierre d'assise de son diocèse ​et du
développement social et éducatif qu'il souhaitait pour toute la région. 

​L'édifice est aujourd'hui ​le CHSLD N.-A.-Labrie.
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Mgr Labrie devant son évêché en construction en 1950
Fonds N.-A. Labrie, Société historique de la Côte-Nord
​L'ÉVÊCHÉ DE HAUTERIVE
​UN LIEU CHARGÉ D'HISTOIRE
Photo
L'Évêché est le premier bâtiment institutionnel construit à Hauterive. – Société historique de la Côte-Nord

​Le premier édifice construit à Hauterive est l'Évêché, complété en 1950. Prévu pour être le siège social du diocèse du Golfe-st-Laurent, il sert en même temps d'hôpital temporaire durant 4 ans (1950-54).

Il accueille ensuite de 1955 à 58, les étudiants du cours classique et le dortoir des pensionnaires en attendant la construction du Collège lui-même qui sera complété à l'automne 1958.

Il accueillera ensuite la centaine d'étudiantes de l'école Normale et les dix religieuses enseignantes de 1958 à 61.

Cet édifice est un haut lieu de l'histoire de la Manicouagan. Mgr Labrie en a fait la pierre d'assise de son diocèse et du développement social et éducatif qu'il souhaitait pour toute la région.

​L'édifice est aujourd'hui le CHSLD N.-A. Labrie.
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Mgr Labrie devant son évêché en construction en 1950 – Fonds N.-A. Labrie, Société historique de la Côte-Nord
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L'Évêché et Hauterive vers 1955
Fonds Armour Landry - BAnQ
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L'Évêché au centre, le Collège classique à gauche et la Cathédrale de Hauterive dans les années 60
Photo J.J. Lavoie - Fonds Gérard Lefrançois - Société historique de la Côte-Nord

Un film d'archive de
​l'évêché en construction

Voici un film d'archives de l'Évêché de Hauterive en construction.
On assiste à la pose de la pierre angulaire faite le 23 octobre 1949
par Mgr Labrie et l'Archevêque de Rimouski Mgr Courchesne.

Un document rédigé par ​Mgr Bélanger y est inséré. Le maire
de la nouvelle ville, M. Henri Fortier, est présent ainsi que de 
nombreux citoyens de la région. On apperçoit les premières
habitations de Hauterive. Tiré du Fonds d'archives des Eudistes

Un film d'archive de ​l'évêché en ​construction

Voici un film d'archives de l'Évêché de Hauterive en construction.

On assiste à la pose de la pierre angulaire faite le 23 octobre 1949 par Mgr Labrie et l'Archevêque de Rimouski Mgr Courchesne. Un document rédigé par Mgr Bélanger y est inséré.

Le maire de la nouvelle ville, M. Henri Fortier, est présent ainsi que de nombreux citoyens de la région. On apperçoit les premières habitations de Hauterive.

​Tiré du Fonds d'archives des Eudistes
ENGAGEMENT ÉCONOMIQUE ET SYNDICAL
​ENGAGEMENT ÉCONOMIQUE
​ET SYNDICAL 
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Mgr Labrie​ est un fervent défenseur du mouvement coopératif. 
Il œuvre à l’établissement de coopératives d'électricité dans
la Minganie et la Manicouagan, de coopératives forestière et
d'habitation pour la construction de Hauterive, ainsi que de
huit Caisses populaires sur le territoire. 

La question ouvrière ayant également attiré son attention. Il tente,
sans succès cependant, de provoquer la syndicalisation des bûcherons 
de la Côte-Nord. Pour cela il accueille un organisateur syndical, 
​ce qui favorisera plus tard la venue de la ​CSN dans la région, 
​en particulier dans la nouvelle ​usine d'aluminium ​de Baie-Comeau.
Mgr Labrie est un fervent défenseur du mouvement coopératif.

Il œuvre à l'établissement de coopératives d'électricité dans la Minganie et la Manicouagan, de coopératives forestière et d'habitation pour la construction des premières résidences de Hauterive, ainsi que de huit Caisses populaires sur le territoire.

​La question ouvrière ayant attiré son attention.

​Il tente, sans succès cependant, de provoquer la syndicalisation des bûcherons de la Côte-Nord. Pour cela il accueille un organisateur syndical, ce qui favorisera plus tard la venue de la CSN dans la région, en particulier dans la nouvelle usine d'aluminium de Baie-Comeau. 
 
ENGAGEMENT POLITIQUE
​ENGAGEMENT POLITIQUE 
Photo Le village de Labrieville en 1955 – Fonds d'archives des Eudistes
Le village de Labrieville en 1955 – Fonds d'archives des Eudistes
autres photos de labrieville

​En 1948, Mgr Labrie va se lancer dans une intervention qui 
n'est pas du tout du domaine ecclésiastique en s’insurgeant
contre le projet de détournement de la source de la rivière
Betsiamites vers le Lac St-Jean au profit de l'Alcan.

Ce projet aurait compromis le développement de la Haute Côte-Nord. 

Il s'insurge également contre le projet de transbordement vers cette
même région des ressources minières du Labrador, au détriment de
Sept-Iles. Un article signé par l'Évêque et publié dans tous les journaux 
du pays, en français comme en anglais, va faire les manchettes.

Cette intervention spectaculaire convainc le premier ministre Duplessis
de ne pas autoriser les deux projets en question. Un an plus tard, Hydro-
Québec inaugurait les travaux d'​harnachement ​de la rivière Betsiamites. ​​