CORNELIUS KRIEGhOFF
1815 – 1872
Selon Jérémie Giles
Lorsqu’il s’agit de rendre hommage à la peinture canadienne, l’œuvre de Cornelius Krieghoff est incontournable. Ce n’est pas tant sa manière de peindre le pays qui le rendit célèbre, puisque sa peinture reflète davantage l’école hollandaise ou flamande; c’est plutôt le vaste répertoire des sujets qu’il a traités et le précieux héritage qu’il a laissé à travers les nombreuses images illustrant les coutumes et certains moments inoubliables de notre histoire.
Comme Paul Kane (1810-1871), Krieghoff éprouvait à la fois de la fascination et de l’admiration pour les peuples autochtones. Plus important encore, tous deux entretenaient avec ces gens une relation de respect mutuel. Rappelons que Krieghoff et Kane ont participé au premier salon de la Toronto Society of Arts en 1847. Cette même année, Krieghoff exposa au Salon de la société des artistes de Montréal.
Lorsque Krieghoff habitait à Longueuil sur la rive sud en face de Montréal, il allait fréquemment visiter la réserve indienne de Caughnawaga (appelée aujourd’hui Kahnawake) située à quelques kilomètres à l’ouest en longeant le fleuve Saint-Laurent. D’ailleurs, il s’était lié d’amitié avec plusieurs membres de cette communauté iroquoise.
Ici, au mur, un campement d’Iroquois lors d’un portage.
Il faut dire que ce prolifique artiste a traité une variété de sujets, allant du portrait à des scènes de la vie quotidienne des Canadiens français : bref, les activités les plus diverses de l’époque. Ce pionnier de la peinture canadienne a déjà été célébré à maintes reprises et le sera sans doute encore souvent.
JÉRÉMIE GiLES