HENRI JULIEN
1852 – 1908
Selon Jérémie Giles
Octave Henri Julien a commencé sa carrière d’artiste comme graveur et caricaturiste pour le journal Canadian Illustrated News.
En 1874, alors qu’on ne pouvait pas encore reproduire les photographies dans les journaux, Julien accepta de se joindre à un détachement de la Gendarmerie Royale pour une expédition dans l’Ouest canadien. Il devait reproduire par des dessins et des esquisses les activités de cette police montée qui cherchait à interdire le trafic d’alcool chez la population autochtone (une sorte d’embedded journalism du temps).
Mieux connu pour ses reportages dessinés, il était capable de réaliser des tableaux d’une rare sensibilité. Les images de la chasse-galerie sont probablement celles que nous connaissons le plus. Il faudrait ajouter ses nombreuses scènes de paysans à l’œuvre, comme on le voit ici sur cette aquarelle intitulée À la cabane à sucre.
Parce qu’il avait des obligations familiales considérables, une famille de 18 enfants entre autres, il se devait d’occuper un emploi à revenu stable. Ainsi, il a dû négliger le côté plus créateur de son art. Julien a occupé le poste d’illustrateur en titre au journal The Montreal Star pendant la majeure partie de sa vie active.
Si le critique d’art Paul Gladu déplorait le peu d’attention accordée à l’œuvre de Julien, soulignons que le peintre Maurice Cullen (1866-1934) avait tout de même donné à ce dernier le titre du Meilleur artiste en noir et blanc de son temps.
JÉRÉMIE GILES